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         Les salles d'asile devaient rendre service aux familles pauvres. Tous les textes insistent sur le fait que ces établissements avaient un double intérêt : la protection de l'enfance, et le développement de bonnes habitudes comme la propreté.

    Côté matériel, on pouvait trouver des gradins, tableaux, bouliers, du matériel de ménage...

    A cette époque, le plus important est de mettre les enfants à l'abri.

         Dans ces salles d'asile, l'absentéisme était très présent. Ceci était lié notamment au rythme scolaire très contraignant : 300 - 400 enfants dans une même salle, qui devaient rester sur place pendant des heures... Ils mimaient la maîtresse, chantaient, récitaient.

    Un problème des salles d'asile était que des enfants étaient admis très jeunes (moins de 2 ans), car les parents confondaient les salles d'asile au garderies.

     

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    Pour en savoir plus...

    Voici un article de Jacques Bourquin sur l'ouvrage de Jean-Noël Luc "L'invention du jeune enfant au XIXème siècle. De la salle d'asile à l'école maternelle" (Paris, Ed. Belin, 1997, 511 pages), livre qui m'a beaucoup servi pour écrire ces articles.

    http://rhei.revues.org/document44.html

     


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         Au départ, les salles d’asile n’étaient que des œuvres de bienfaisance, sans législation.

         Un des problèmes était que les subventions apportées par les dames de la société ne suffisaient plus. Elles appelèrent à l’aide, et les hospices et le conseil général répondirent à cet appel. Mais à partir de là, ces bienfaiteurs ont voulu se mêler aux affaires des salles d’asile. Dans un premier temps, les dames ont conservées le patronage, et les hospices ne contrôlés que la gestion. Mais progressivement le conflit à enflé. En effet, la compétence des dames fut remise en question, ainsi que l’autonomie des salles d’asile.  On demanda alors aux communes d’entretenir les salles d’asile, et beaucoup d’entre elles les subventionnaires. Tous ceci pour que les dames ne conservent pas  la direction des salles d’asile.

    Un autre indice qui montra que l’Etat voulait s’en mêler : en 1835, on demanda aux inspecteurs la visite des salles d’asile, en plus des écoles primaires. Par ailleurs, les autorités administratives n’étaient pas d’accord sur le fait c’était le comité des dames qui recrutait ou révoquait son personnel. Donc en 1836, une circulaire précise que les salles d’asile seront des institutions qui dépendront  du comité d’arrondissement et des comités locaux.

    Ainsi, le contrôle des salles d’asile est passé de la main des femmes à celui des hommes. Par la suite, les comités des dames ont eu un rôle tellement mineur qu’elles décidèrent d’arrêter, comme par exemple à Paris, où le comité donna sa démission.

    En décembre 1837, il y eu une ordonnance qui fut la première à réglementer les salles d’asile. Elle inspira d’ailleurs de la loi Guizot (1833) Mais cette ordonnance continue à considérer les salles d’asile comme des œuvres de bienfaisance, notamment à cause du fait ces salles d’asile sont une mesure sociale, car ce sont des femmes du peuple qui donnent leurs enfants à ces salles d’asile.

    Néanmoins, ces salles d’asile furent la première instruction pour les enfants. D’ailleurs, l’ordonnance de 1837 préconise des exercices comprenant l’instruction religieuse, la lecture, l’écriture, le calcul mental… On peut joindre à cela le chant, les travaux d’aiguille.

     

         A cette époque, Marie Carpantier organisa la salle d’asile de La Flèche, qui connut un grand succès. C’était une femme intelligente, cultivé, qui a cherché à observer les enfants, et qui à réfléchit sur les méthodes à suivre, notamment sur les questions d’acquisition des connaissances, et du bien. Elle a publié un ouvrage sur la pédagogie (Conseils aux directrices), et surtout, elle a crée d’une maison d’étude pour former les directrices appelé « école Pape-Carpantier ».

    Avec la Seconde République, il y a eu une évolution, notamment avec Hyppolite Carnot, ministre de l’instruction publique, qui a décidé que les salles d’asile ne seraient plus des établissements charitables, mais des établissements d’instruction publique, qui prenaient le nom d’ Ecole maternelle Normale. Mais cela n’a pas été appliqué…

    Par la suite, la loi Falloux ne s’est pas intéressée à ce sujet. Il fallut attendre 1855 pour qu’il y est une texte important pour les salles d’asile. Il marque une évolution, car là les salles d’asile deviennent des établissements d’éducation. La moralisation, mais aussi l’instruction y sont important : instruction religieuse, lecture, écriture, calcul mental, dessin linéaire, chant…

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    Pour en savoir plus ...

             ...sur Mme Pape-Carpantier : http://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Pape-Carpantier

     


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  • Image hébergée par Casimages.com : votre hébergeur d images simple et gratuit                                 Un peu d'histoire...

     

     

         Les crèches et salles d’asile, qui s’occupaient des enfants en bas âge, se sont créées dans la première moitié du XIXème siècle.

     

     

                    Mais qui s’occuper des jeunes enfants avant le XIXème siècle ?

         A la campagne, ces chers bambins étaient gardés par leurs mères, mais en ville, c’était plus compliqué car celles-ci travaillaient. Alors, la plupart des enfants qui avaient besoin d’être gardés été envoyés en nourrice à la campagne, après leur naissance. Ces enfants ne revoyaient leurs mères que très rarement. Beaucoup mourraient dû aux mauvaises conditions.

         C’est à la fin du XVIIIème siècle que des philanthropes décident de faire quelque chose : ils créent des refuges, et les financent. Mais c’est dans de mauvaises conditions (dans une pièce souvent mal aérée, malpropre, mal éclairée, qui servait à la fois de salle de classe, de cuisine, de salle à manger, de chambre à coucher), qu’une femme souvent ignorante, recevait dix, vingt, voir 30 enfants, qui jouaient, criaient, dormaient tout les jours. A ce moment là, on ne pensait pas à éduquer ces jeunes enfants, mais seulement à les garder, pour les préserver de la rue. Le métier de gardeuse d’enfant était assez recherché, car en plus de gagner de l’argent, on pouvait rester à la maison.

         C’est en 1970, alors qu’il n’existait que des refuges, que le pasteur Frédéric Oberlin fonda dans une vallée des Vosges, au Ban-de-la-Roche, la première école à tricoter. Celle-ci est plus qu'une grande garderie, une sorte d’école maternelle : les enfants étaient gardés, nourri, et instruits par des conductrices de l’enfance. Par cette œuvre, Oberlin eut de nombreux éloges publics.

        

         Après la révolution, ce sont des femmes patronnesses qui se chargent de fonder des œuvres semblables :

    En 1801, Mme de Pastoret fonde à Paris une salle d’hospitalité. Cet établissement accueille surtout des enfants de très bas âge, se rapprochant donc plus d’une crèche.

         La création de salles d’asile en France fut déterminée par l’exemple de la Grande- Bretagne. En 1810, Rober Owen avait fondé dans son établissement industriel de New Lanark, une école de petites enfants, dont il confia la direction à James Buchaman, un simple ouvrier tisserand, sans instruction, mais ayant des aptitudes pour l’éducation. Le succès de cette école attira l’attention sur lui, et, appelé à Londres en 1819, fut chargé d’organiser des écoles enfantines : les Infant schools. Ce fut une réussite, et c’est ainsi que fut créé une méthode d’éducation et d’enseignement.

         C’est sur cette méthode anglaise que Mme de Pastoret pris modèle. Elle forma un comité avec d’autres femmes, dont Mme Mallet était la trésorière, qui obtenu une subvention, et la concession d’un local dans le Xème arrondissement de Paris. Une salle d’asile y fut ouverte en 1826. Ces salles, relevant de la charité, donc gratuites, accueillaient 80 enfants, de 18 mois à 7 ans.

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     Et avant 18 mois ?

         C’est en 1844 que l’on voit la création de crèches : le conseiller municipal de Paris, Firmin Marbeauen, crée la première, qui accueille les enfants de 15 jours à 3 ans.

    Progressivement, les salles d’asile ont accueillie les enfants à partir de 2 ans.

     

                    Les jeunes enfants de 2 – 3 ans : le passage de la crèche à une salle d’asile

         Il y a une véritable réflexion des médecins et des pédagogues au siècle des Lumières : pour eux, l’enfant devient « intéressant » à 3 ans. En effet, c’est entre 3 et 8 ans que l’on voit une phase d’apprentissage : c’est l’âge de raison, la « seconde enfance ».

         Les méthodes misent en œuvre dans les salles dans les crèches et salle d’asile sont différentes :

    Avant 3 ans, on pense que l’enfant est irrationnel, incapable de raisonné, et donc la fonction de la crèche est en fait la garde et l’éducation. Mais entre 3 et 8 ans, il est capable de raisonner, donc il doit y avoir beaucoup plus de discipline, qu’il n’y est pas de mobilité, que des exercices scolaires répétitifs soient fait. Les salles d’asile ont ainsi pour rôle d’instruire, et de faire de la pédagogie.

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